On s’en cause est un nouveau rendez-vous du Prato. L’idée est d’échanger tout simplement autour d’un verre sur un sujet de société, une problématique particulière, une question qui nous traverse…
Après avoir échangé sur « le corps comme outil de travail » la saison dernière, réunissons-nous pour parler de la manière dont la corruption et l’impunité vectorisent les rapports sociétaux au Mexique, notamment pour les femmes et pour les artistes.
Cette idée est née de la découverte d’une personnalité emblématique à Chihuahua : Marisela Escobedo.
Marisela a été assassinée en 2010 devant le palais du gouverneur de l’État de Chihuahua. Celle qui a vu le meurtrier de sa fille Rubi, âgée de 16 ans, acquitté malgré ses aveux, a mené par la suite un combat acharné pour réclamer justice. Jusqu’à en payer le prix. Marisela est une figure incontournable de la lutte contre les violences faites aux femmes au Mexique, mais surtout une icône de la lutte contre la corruption et l’impunité. Les féminicides demeurent un problème très complexe, pas uniquement lié à la violence du narcotrafic mais clairement mêlé à des enjeux politiques et judiciaires.
De même, être artiste au Mexique oblige à composer avec la réalité d’un terrain violent et corrompu.
Nous souhaitons échanger sur ces sujets, sur la situation d’autres pays en Amérique latine, sur les combats qui se mènent et les perspectives qui se dessinent malgré tout.
avec Blanca Franco, Edward Aleman, Ricky Martinez, Erándeni, Ginelly Rodríguez, Juan Pablo Góngora et toutes celles et tous ceux qui ont envie de témoigner, d’apprendre, de partager…