Alors y’a quoi ce soir au Prato ? Un récital clownatoire, un homme orchestre sans orchestre, un néo-troubadour à la langue bien pendue, un groupe à lui tout seul, un mélomaniaque supra alternatif, un griot gredin ou un bouffon désaccordé.Plus généralement c’est quoi cette comédie musicale : une façon de concert ? Une prestation de chansonnier ? Une exhibition de parolier ? Les trois. Les 3 sans instrumentalisation, à la barde, en profitant que l’humain soit à corde à vent et percutable.
Ce serait une permission de se chanter dessus et de reprendre en chœur, des chansons à moires, des chansons à voir, des chantonnements approximatifs, des prises d’instant composées sur la brèche et des reprises bancales et malentendues.
Demander le programme, ce soir dans votre ville Ludor Citrik bruite, ébruite et croone des mélopées du fond de la glotte, des voix de têtes avec des divisions de ton, des chants de poitrine retentissante des notes émancipées qui refusent de pointer, des pulsations tapées à même la carcasse, des seizièmes de soupir et des chuchotements criés in petto… Bref, de l’artisanale, de l’harmonie et de l’intimiste au diapason du chaos planétaire sur la chaude anthropocène.
