Un spectacle burlesque et tragi-farce à la sauce Prato, une fresque circassienne menée par Gilles Defacque fou d’improvisations et de poésie !
Une rêverie vers le continent perdu à partir de Don Quichotte de Miguel de Cervantès.
Nous sommes l’Aile du Radeau… sur ce radeau… Don Quichotte est le fil rouge, constamment interrompu par des digressions. Le radeau, la dérive, l’esquif, la fragilité, partir, migrer, l’ailleurs, le rêve de l’ailleurs – c’est toujours mieux ailleurs, la fièvre folle de l’or, la vie pour l’or, la dérive, l’autre monde, dépouiller l’autre, le rançonner,… et que devient la vie- là-dedans ? Et la femme ? Et Dona Quichotte, qu’en pense-t-elle ? Et les autres ? Et tous ceux et toutes celles qui n’en sont pas ? Et les migrants pendant ce temps-là… Comment vivre sur ce radeau ? Comment survivre ? Comment partager ? Que faire ?
La poésie sera notre Eldorado. « Je cherche l’or du temps » (André Breton)
Avec sept interprètes, Gilles Defacque construit un numéro d’auteur et d’acteur cousu sur-mesure pour habiller le personnage de Cervantes, et mieux épingler le monde qui nous entoure. (…) Au-delà, et sous couvert d’un burlesque parfaitement maîtrisé malgré les signes d’une apparente décontraction, il plonge le spectateur dans une profonde réflexion : comment défendre et soutenir nos désirs dans un monde aussi complexe et cauchemardesque ? Par l’amour, répond-il, et par la liberté affirmée d’être, et de faire.
Nathalie Yokel, La Terrasse
L’Aile du Radeau ou la quête de l’inaccessible étoile. C’est en fait d’une épopée à la Don Quichotte de la Manche, vue du côté mer du Nord, en deux actes et moult interludes dont il sera question (…) Ils sont sept embarqués dans cette aventure onirique et burlesque sans pareille. Gilles Defacque, dont on ne cesse de parler, (plus bavard que lui, tu meurs) auteur – poétiseur, diseur, souffleur de manigances à l’oreille, qui ici ne manque pas d’air en Sancho Pança volubile, slameur au long cours des misères du monde ; vous découvrirez en cours de plongée quelques perles d’oralité qui ne resteront pas enfouies dans une coquille d’huître. (…) Le spectacle vous emmène loin de la morosité et du renoncement. Voilà ce que c’est une troupe de saltimbanques en quête de l’inaccessible étoile.
Paul K’ross, Liberté Hebdo
« La poésie sera notre Eldorado ». Cette phrase irrigue de bout en bout le nouveau spectacle de Gilles Defacque.(…) Derrière la farce, ce sont les radeaux d’aujourd’hui qui tanguent, avec tout ce qu’ils portent d’espoir, de fragilité, de trahison, de course folle après l’or et l’ailleurs. C’est aussi une vie à ré-inventer et tant de luttes à mener. Pour habiter ainsi le rêve, il fallait bien une bande de saltimbanques foldingues et sensibles à la fois. (…).
Cécile Rognon, La Vie
Cabaret clownesque. Comment tenir le pari d’adapter Don Quichotte de Cervantes et de rêver de terres utopiques ? En resserrant la trame aux trois principaux personnages du roman et en transformant un agrès de cirque (le mât chinois) en moulin à vent planté dans le lointain.(…) Dulcinée ? Elle leur tient la dragée haute, dans la défroque ultra féminine de Séverine Ragaigne, clownesse rafraîchissante qui met la pagaille dans cette aventure scénique où rire et folie riment avec poésie.
Emmanuelle Bouchez, Télérama