Autour d’un cercle de chaussures bigarrées, Juliette déploie la recherche et les hésitations de celle qui voudrait être comme il faut, sur le bon chemin, et n’y parvient pas, à notre grande joie.
Elle profère pieds nus ses poèmes chaussés, ne compte pas les pieds des vers mais compte sur la stabilité de ses semelles. Elle compte aussi sur son partenaire qui l’aide, l’accompagne et la martyrise tour à tour.
Le spectateur est pris par la poésie dansée de textes sonores, qui résonnent en nous comme d’étranges comptines, et par une musique charnelle, actuelle et originale.
Tantôt lointaine et inspirée, tantôt avec nous – à côté de ses pompes mais les yeux dans les yeux, tantôt dans des difficultés hilarantes, émouvantes et clownesques, Juliette Kapla tisse avec Fabrice Vieira son histoire du corps, qui est aussi la nôtre.